Street
Life
de
Joseph Mitchell, mise en scène François Tizon
2020
– Studio-Théâtre de Vitry
conception
et fabrication sur mesure du costume tailleur
photos
Christophe Raynaud de Lage
"Au
cours de mon temps, j’ai visité et j’ai traîné dans chaque
quartier parmi les centaines de quartiers dont cette ville est
faite, et par ville, j’entends la ville entière – Manhattan,
Brooklyn, le Bronx, Queens et Richmond." Joseph Mitchell,
Street
Life,
éditions Trente-trois morceaux
Pendant
les trente et une dernières années de sa vie Joseph Mitchell n'a
plus proposé aucun texte à son journal le New Yorker tout en
continuant à s'y rendre quotidiennement. Les témoins se
souviennent du son de la machine à écrire derrière la cloison
de son bureau. Les récits de Street
Life forment les
premiers chapitres d’un projet de mémoires resté inachevé.
Pendant que le passé continuait de proliférer le désir de
Joseph Mitchell d'écrire sur sa vie s'est révélé le désir de
toute une vie. La mémoire n'était pas sise dans les lieux du
passé ou bien fouler les vieilles traces c'était risquer de les
effacer. Mitchell s’est trouvé englouti par la densité
étourdissante de sa propre écriture, comme s’il avait cherché
sans savoir ce qu’il cherchait ni savoir ce qu’il avait perdu.
Avec Street Life
il est parvenu en un froissement de pages à fouiller la ville
puis l’enfance et la nature de manière si fulgurante qu’il
nous laisse en proie à une troublante sensation d’exhaustivité.
La trame distincte des blocks de New York est une forêt compacte
et les fûts immenses des cyprès chauves s'enracinent dans l'eau.
Dressés les uns à la parallèle des autres ils ouvrent sur un
précipice. Mitchell a circonscrit ses récits de l'intérieur, et
même si les mémoires n'y étaient pas vraiment contenues, la
mémoire si. Comme une substance. » François Tizon
Texte
de Joseph Mitchell Traduction,
mise en scène et interprétation
: François Tizon Film
(première partie)
: Raymonde Couvreu et François Tizon Création
vidéo et régie
: Stéphane Cousot Scénographie
: Anaïs
Heureaux Costume
: Elise Garraud Lumière
: Diane Guérin Régie
lumière : Diane
Guérin et Tatiana Carret Son
: Benoist Bouvot Collaboration
artistique : Éric
Didry et Pascal Kirsch
Production
Matière Écrite – Coproduction Studio-Théâtre de Vitry
Soutiens :
Direction régionale des affaires culturelles d'Île-de-France, Le
Carreau du Temple à Paris, Le Cube à Hérisson
François
Tizon est lauréat du programme Hors les murs 2016 de l'Institut
Français
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